Une ode à la marche

Marcher a, pour moi, toujours été vital.

J’ai pourtant marché assez « tardivement », vers mes 18 mois, pour ne jamais m'arrêter depuis. 

Marcher sur du sable, sur l’herbe, dans l'eau, sur du béton...découvrir le monde.

Marcher derrière les trop grands pas de mon frère, apprendre à marcher vite pour le suivre. Marcher pour aller à l’école, voir mes amis. Parfois, je troquais mes baskets pour des rollers. Marcher pour aller à mon activité préférée: le théâtre.

Puis…courir...

Courir pour attraper un bus, un train, un avion.

Courir pour aller à l’école, aux examens.

Courir pour retrouver un petit copain, passer des entretiens.

Courir pour être à l’heure pour mon premier job.

Courir pour faire rentrer 1 000 choses dans une journée de 24h.

Courir pour retrouver l’amour de ma vie, se marier et fonder une famille.

Jusqu’à ce que….mes pieds ne suivent plus. 

Courir pour quoi? Pour qui? 

J’ai eu la chance de faire un pas de côté et d’arrêter cette course effrénée. 

Je suis tombée, on m’a tendu une main, je l’ai prise (meilleure décision de ma vie), j’ai osé demander de l’aide, je me suis reposée, j’ai repris des forces et surtout, je savais où j’allais.

Comme le bébé de 18 mois, j’ai repris la marche, petit pas après petit pas.

J’ai repris la marche, mais c’était complètement différent de ce que j’avais connu jusqu’alors.

Tous mes sens étaient en éveil, j’étais en harmonie, avec moi-même et la nature. Je sais, à lire comme cela, ça peut paraitre niais ou incompréhensible pour certains, et pourtant, c’est bien le cas, certains comprendront, pas tous. 

J’ai commencé à marcher, tous les jours et tous les jours, bien que ce soit le même chemin, je vois des choses nouvelles. Je vois tous les cycles, toutes les saisons, toute la beauté, cette eau qui brille comme des diamants lorsqu’on y voit le reflet du soleil, ce soleil qui réchauffe la peau et le coeur, ce coeur que l’on ressent dans chaque battement de pas, ces pas au milieu des arbres, qui dansent avec le vent, ce vent qui siffle, agréable par de fortes chaleur, désagréable par des températures inférieures, toutes les odeurs qui s’y mélangent et les goûts parfois, la synesthésie y joue un rôle aussi. 

Marcher, être en mouvement, aller de l’avant, a fait partie des moyens vers mon retour à moi-même. Connaître mes valeurs, reconstruire mon estime, faire grandir ma confiance, ma foi, être en paix. 

Venant d’une personne avec une anxiété généralisée, que je réussis à surmonter.

Comme quoi, tout est possible. 

Marcher est devenu mon essentiel. Mon moyen préféré de locomotion. Mon outil bien-être n°1. 

C’est tout naturellement, que je souhaite maintenant le partager avec vous. 

J’aurais pu vous écrire un article beaucoup plus scientifique avec une analyse plus pointue sur les bienfaits de la marche, les bienfaits de la sophrologie et les deux combinés... mais je n’en avais pas envie. 

Ces quelques lignes, je les ai écrites en marchant. Je ne savais pas quoi faire de ce texte, je pensais le mettre de côté comme plein d’autres, mais celui-ci, j’ai envie de vous le partager, bien que ce soit un gros effort de ma part de dévoiler ma vulnérabilité, de parler de mon intimité. 

Aujourd’hui j’ai envie de vous partager cela, de ne pas me cacher derrière des études, des analyses, mais de vous parler de cœur à cœur.

La respiration c’est la vie, le mouvement l’est aussi. Pour le comprendre, il faut le vivre, bouger, marcher, respirer…

On y va? 

Et parce que je ne peux pas vous laisser sans le « pour aller plus loin », voici quelques ressources :

• « La chaise tue » d'Alexandre Dana, en précommande dans votre librairie préférée

• « Marcher, une philosophie » de Fréderic Gros

• « Pas à Pas » d'Erling Kagge

Synthèse des études ci-dessous:

Étude	Population	Intervention	Résultat clé
Xu et al. (2024)	Pop adulte	Toutes formes de marche	↓ dépression/anxiété
Sung et al. (2022)	Adultes MDD	Marche nature vs urbaine (60 min)	↓ affect négatif avec nature
Teut et al. (2013)	Stressés	Marche consciente (8×)	↓ net du stress (CPSS)
Khoury (2015), Marchand (2014)	Pop non clinique	MBSR (8 semaines) Réduction du stress basée sur la pleine conscience	↓ stress, anxiété, dépression
Palmer (2019)	Recherche	Activité physique	Neurobiologie + psycho-social

Crédit photo: Natalie Goldstein